Pour une fois, je voudrais déroger à
notre amicale habitude et partager
une musique que je trouve vraiment sublime
et dont je vous indique l'adaptation française
que l'on doit à Charles Panzera :
A l'horizon lointain
Un nuage dans la lumière
Nonchalamment étire sa transparence !
Le soir descend paisible parmi les roses
Et la lune bientôt va briller dans l'espace.
Au firmament déjà scintillent les étoiles,
Et la nuit devient douce, mystérieuse.
De ses nocturnes parfums
La terre exhale l'enchantement !
En mon âme troublée
Une plainte s'élève,
Plainte désemparée
De l'amour qui s'achève ...
Mais la nuit pitoyable à ma lourde peine,
Apporte l'oubli en son ombre sereine !
A l'horizon lointain hélas,
il n'est plus de lumière,
il n'est plus de lumière,
L'ombre se répand
sur la nature entière.
Interprète : Victoria de Los Angeles
(une des plus belles versions )
(une des plus belles versions )
Dans cette pièce, il faut entendre, sur les
dernières mesures, le passage "bouche fermée" - très difficile pour l'interprète qui doit néanmoins émettre suffisamment de son - jusqu'à la dernière
note (presque impossible à émettre à cette hauteur !) qui devient si ténue qu'on l'entend à peine (voulue, évidemment par le compositeur) et qui
parachève l'émotion que dégage cette oeuvre magnifique.